Pourquoi se mobiliser aussi le 17 mars ?

Les constats :

A cause de la baisse du pouvoir d’achat

Les prix ont augmenté ! Le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure des Français.

Les dépenses « pré engagées » (en gros logement, chauffage, les assurances, forfait Internet, la cantine scolaire…) ou peu compressibles (l’alimentation, les transports) ont augmenté. L’Insee estime à 2,9% l’augmentation des prix sur un an.

L’inflation ne touche pas les ménages de la même manière, les ménages les plus pauvres sont les plus impactés, ils appréhendent la fin du mois dès le 15 et en redoutant le déclassement de leurs enfants.

Le poids du coût du logement dans les dépenses contraintes est de plus en plus lourd, et réparti de façon inégalitaire. Pour exemple en 2019, le logement correspond à 24% des dépenses des ménages les plus pauvres contre seulement 9% pour les ménages les plus aisés.

Et aujourd’hui, la peur du lendemain gagne désormais des pans de la population que l’on croyait jusqu’alors épargnés.

inflation 02-2022

Plus de 12 ans de modération salariale !

Cela fait maintenant plus de 12 ans que les salaires n’augmentent pas. Et tous les prétextes sont bons pour ne pas les augmenter. Longtemps justifiée par la priorité à l’emploi en conséquence de la crise de 2008, puis la crise sanitaire, suivie de la guerre en Ukraine, cette modération salariale n’a que trop duré.

D’autant qu’aujourd’hui nous connaissons un rebond économique et de l’emploi.

Néanmoins, les inégalités n’ont pas cessé de grandir. La répartition des richesses qui continuent d’être produites reste profondément inégalitaire.

La demande d’augmentation du pouvoir d’achat correspond bien à une exigence forte des salariés. 40% des 40 282 répondants à la Primaire sociale de l’UNSA demandent l’augmentation des salaires pour améliorer le pouvoir d’achat, première de leur priorité.

 

Inégalités salariales entre les femmes et les hommes

Les écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes ne se réduisent pas. Selon les chiffres de l’Observatoire des Inégalités, « les femmes touchent 23 % de moins que les hommes. »

Dans la Fonction publique, les femmes ne sont pas épargnées par les inégalités salariales non plus !

 

Certains secteurs n’arrivent pas à recruter car ils payent mal leurs employés

Les recruteurs eux-mêmes reconnaissent que les conditions de travail du poste proposé peuvent décourager les candidats : rémunération peu attractives, pénibilité du travail.

Une étude de la DARES de septembre 2021 démontre que les facteurs principaux des difficultés de recrutement sont l’attractivité des métiers : salaires et conditions de travail.

 

 

Les propositions de l’UNSA :

La première des nécessités est l’augmentation généralisée des salaires comme des pensions, en commençant par les plus bas revenus.

Pour cela, l'UNSA propose de :

  • Faire prendre conscience aux patrons de la nécessité d’augmenter les salaires. Les pénuries de main d’œuvre que traverse actuellement notre économie ont lieu en majorité dans des secteurs pratiquant de faibles rémunérations. Au lieu de le déplorer ou de nous en étonner, proposons une solution simple : l’augmentation des salaires.

  • Augmenter de façon générale le SMIC et les minima de branches.

  • Demander à l’État de respecter un principe d’exemplarité en matière de rémunération. Le travail précaire est loin d’être l’apanage du secteur privé. Faiblesse des rémunérations, augmentation du nombre de contractuels et de contrats courts : l’emploi public est également touché par la précarité. Le point d’indice doit également être augmenté !

  • Supprimer la TVA sur les produits de première nécessité. Mesure de justice sociale par excellence, ce geste fort, à la fois symbolique et concret, permettrait d’offrir aux plus en difficulté de quoi consacrer une part plus importante de leurs revenus à des dépenses choisies et non plus uniquement contraintes.

  • Inciter les entreprises à ré-internaliser les emplois précaires externalisés ou sous-traités. Les entreprises sont pleinement actrices de la vie de la Cité. En ce sens, leurs décisions génèrent des externalités porteuses de coûts pour la collectivité. Le processus d’externalisation de certains métiers dans les années 1980 a, par exemple, conduit à une réduction de la rémunération et une précarisation des travailleurs, là où ils étaient auparavant employés par les entreprises.

  • Soutenir plus largement les salariés désireux d’entamer une nouvelle formation. Permettre aux salariés d’acquérir de nouvelles compétences et de s’adapter aux évolutions du marché du travail est un des moyens les plus efficaces de renforcer leur pouvoir de négociation à l’embauche. Encore trop souvent, se lancer dans une nouvelle formation est perçu sous l’angle du coût et du risque. L'état doit ôter cette barrière financière et mentale en finançant les individus tout au long de la formation.

  • Reconsidérer le rôle du salaire pour en faire un levier incitatif. De meilleures rémunérations permettent d’augmenter l’engagement et la contribution des salariés au fonctionnement de l’entreprise.

  • Nos ainés ne doivent pas être oubliés. Depuis trop longtemps, les pensions stagnent : baisse du pouvoir d’achat de 1,8% entre janvier 2021 et janvier 2022. Cela n’est plus possible ! Les pensions de retraite doivent être revalorisées.

 

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