Reprise économique et salaires des fonctionnaires : un pouvoir d’achat en chute libre !

L’inflation de 2,2% sur un an conduit à une hausse du SMIC au 1er octobre. C’est une mesure nécessaire. L’UNSA est attachée à ce qu’aucun salarié des secteurs public et privé ne soit payé sous le SMIC.

Lors de la première conférence sur les perspectives salariales des fonctionnaires (qui a remplacé les rdv salariaux), en juillet dernier, le gouvernement a annoncé des mesures importantes touchant les agents de catégorie C les moins rémunérés. Il s’agissait d’une accélération de leur carrière et d’un relèvement de leur grille indiciaire.

En 2 mois, ces mesures sont balayées par l’inflation, dont la hausse est si forte qu’elle conduit à une nouvelle augmentation du SMIC.

Les nouvelles grilles envisagées en catégorie C deviennent obsolètes avant même leur entrée en vigueur. C'est la preuve que les mesures sectorisées, si elles sont nécessaires, ne sont plus suffisantes pour soutenir le pouvoir d'achat des salariés du public. Pire, elles conduisent à niveler les rémunérations des catégories C et B.

 

0,12% d’augmentation global pendant 10 ans : une politique salariale à deux vitesses !

En juin dernier, des mesures conséquentes sont mises en œuvre pour attirer et retenir les très hauts fonctionnaires (article de presse). Dans le même temps, le petit peuple continue d'obtenir des miettes. Cette différence de traitement ne peut se justifier.

L’urgence porte aussi sur les salaires de nombreux agents contractuels. Le pouvoir d’achat de tous est impacté par la reprise de l’inflation. Le gel de la valeur du point d’indice depuis près de 10 ans (*) accentue cette baisse.

L’UNSA et ses syndicats agissent pour améliorer les rémunérations des agents publics et demandent l’ouverture de négociations salariales. La reprise de l’inflation rend cette exigence obligatoire.

En août dernier, le ministre délégué, chargé des Comptes publics, se félicite auprès des médias, d'une croissance de 6% en 2021 et générant des recettes fiscales en hausse de plusieurs milliards, il est temps qu'ils se rappelle au bon souvenir des serviteurs de l'Etat.

C'est l'heure de la reconnaissance !

Tous les agents publics qui sont engagés au service de la nation et qui ont permis à notre pays de tenir pendant la crise sanitaire ne doivent pas restés, une nouvelle fois, sans perspective salariale cohérente.

Le gouvernement est désormais au pied du mur. L’occasion peut lui être donnée, par le lancement de la nouvelle « Conférence sur les perspectives salariales » du 21 septembre de répondre aux attentes par de nouvelles annonces, réelles, concrètes et rapides.

Les gabelous sont mis à l'honneur chaque année pour la qualité des résultats de la DGDDI. L'UNSA Douanes attend donc une reconnaissance salariale digne de l'engagement et de l'investissement des personnels douaniers aux services des usagers !

 

(*) excepté pour l‘année 2016 avec l’accord PPCR qui avait permis une hausse de 1,2% en deux fois (0,6% en juillet 2016 et 0,6% en février 2017

 

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