La semaine dernière, la ministre de la Fonction publique a déclaré qu'elle « assume totalement » la politique salariale du gouvernement mise en œuvre pour les fonctionnaires depuis 2017. Une politique destructrice que l'UNSA Douanes n'a de cesse de dénoncer. Démonstration par les courbes.
Des mensonges, du mépris... et un sabotage assumé !
La ministre a clamé durant le quinquennat qu'elle avait augmenté le pouvoir d'achat des fonctionnaires en portant un effort singulier sur la catégorie C. Nous avons rétorqué à chaque fois qu'elle s'est contentée de respecter la loi qui l'oblige à ne pas rémunérer un agent en dessous du SMIC.
Dès lors, répondre à une obligation légale ne peut représenter un véritable effort, sauf à considérer qu'elle ait réalisé un effort sur elle-même, en s'obligeant ainsi à faire une chose bien, alors qu'elle éprouve à cela une forte répugnance... ?
En réalité, ses « efforts » a minima ont conduit à une inversion des grilles indiciaires C et B, ce qui rend illisible la progression de carrière. Cela se vérifie en étudiant l'évolution sur 3 ans des indices de début de carrière applicables aux 20 premières années d'activité :
→ Une fausse politique volontariste pour UN VRAI FOUTAGE DE GUEULE !
Il n'y a aucune autre vérité que celle des chiffres : après 14 ans de carrière en B, on gagne moins qu'avec 14 ans de carrière en C ! Un comble qu’il faut voir comme volontaire pour mieux torpiller et argumenter sur l’obsolescence des grilles… Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage !
S'il est évident que le pouvoir d'achat des agents de constatation doit être revalorisé, cela ne doit pas être mené au détriment d'autres catégories, à commencer par celle des contrôleurs.
Arrive maintenant le temps des promesses ...
La ministre vient d'annoncer le dégel du point d'indice avant l'été. Autrement dit : elle n'annonce rien de concret ! Qui sera là cet été pour tenir sa promesse ? En outre, cela ne réglera en rien les inégalités de rémunération qu'elle prétend combattre. Et pendant ce temps, l'inflation poursuit sa flambée pour atteindre les 4% sur un an.
Au final, le plan de destruction des grilles salariales est bien en marche. À ce rythme, le résultat semble inéluctable : le gouvernement va supprimer les grilles indiciaires et fixer nos salaires à la tête du client ! Et pour l'éviter, il faudra une réaction collective, pour des manifestations plus fortes encore que celle du 17 mars dernier.
Pour l'UNSA Douanes, la défense et l'augmentation des salaires c'est MAINTENANT !