Hausse du minimum de traitement au 1er mai 2023 : une mesure indispensable, mais minimale...

Hausse du minimum de traitement : une mesure indispensable, mais minimale

Le gouvernement a décidé d'augmenter le minimum de traitement de huit points d'indice afin de garantir les rémunérations des agents publics au 1er mai. Aucun agent public ne sera payé sous le SMIC. L'UNSA Fonction Publique revendique une mesure générale d'augmentation des traitements des agents publics.

Le SMIC a augmenté de 2,19 % au 1er mai 2023, pour atteindre 1 747,24 euros bruts mensuels.

Selon le décret publié le 27 avril, le minimum de traitement de la Fonction publique sera augmenté de huit points d'indice, passant de l'indice majoré 353 à 361, soit 38 € de plus pour 1 750,86 euros bruts mensuels, au 1er mai également.

Plus de 400 000 agents sont concernés, fonctionnaires de catégorie C et B comme contractuels. Ainsi, aucun agent public à temps complet ne sera rémunéré sous le SMIC. Si cette mesure est favorable, elle n'apporte qu'un strict minimum, voire pire !

Alors que le ministre Guerini de la transformation de la fonction publique (TFP) clame dans les médias qu'il augmente le pouvoir d'achat des fonctionnaires, nous dénonçons ses formulations de langage mensongères car cette mesure concerne environ 8% des salariés du public seulement. En outre, l'UNSA Douanes constate, de nouveau, le tassement des grilles indiciaires C et B (les A s'en rapprochent fortement), puisqu'aucune mesure générale ne vient accompagner la revalorisation des salaires de base.

Cela tourne même à la mauvaise farce, puisque les 5 premiers échelons du grade d'ACP2 et les 3 premiers du grade de C2 sont tous au même indice majoré : 361

Nouvelle grille du C : ici

Nouvelle grille du B : ici

En mars dernier, nous avions alerté : Pendant ce temps de conflit sur les retraites, un autre sujet majeur doit nous mobiliser : le pouvoir d'achat

Depuis 2017, les gouvernements Macron se contentent de "mesurettes", sauf en 2022 ! (année d'élection ???) Cumulée à la création des LDG, l'absence d'augmentation nette pendant plus de 12 ans affaiblit le principe d'évolution de carrière. Et après, nos dirigeants politiques s'inquiètent de la baisse d'attractivité de la Fonction publique... de vrais larmes de crocodiles !

L’inflation augmente de façon importante depuis plus de 18 mois, avec une hausse de plus de 7 %. Sur un an, elle s’établit à 5,7% dont près de 1% sur le seul mois de mars. Les produits alimentaires sont en hausse de près de 16% (15,9%) sur an. Aussi, l’UNSA Fonction Publique demande une mesure générale avant l'été, ainsi que l’ouverture d’une véritable négociation sur la rémunération des agents avec les organisations syndicales représentant les agents.

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