Depuis le 11 janvier, aucune nomination d'un ministre de la Fonction Publique n'a eu lieu. Il en est de même pour le ministre délégué au Budget, qui assurait jusque-là la gouvernance de la DGDDI.
Le constat est pourtant implacable, les dossiers urgents demeurent : organisation et mobilisation pour les JOP, rémunérations, révision des grilles indiciaires, logement et conditions de travail pour n’en citer que quelques-uns.
Le 16 janvier lors de son intervention télévisée, Emmanuel Macron a bien demandé aux agents publics de se mobiliser fortement pour accomplir leurs missions : soigner, protéger, éduquer, enseigner et agir dans l’intérêt général de notre pays. Mais depuis ces incantations présidentielles, plus rien !
Il se murmure l'annonce de nouvelles nominations autour du 30 janvier, mais pendant ce temps les dossiers n'avancent plus ! Pour preuve, la Direction générale a annulé sine die le groupe de travail prévu le 1er févier et dédié à la mobilisation pour les Jeux Olympiques, laissant les personnels avec leurs nombreuses interrogations.
Faute d’interlocuteur, le dialogue social est en pause... Cette situation est un manque de respect, à la fois, vis-à-vis des 5,5 millions d’agents publics dont les douaniers sont parties intégrantes, mais aussi, vis-à-vis de tout un pays.
Pour L’UNSA Douanes, il est nécessaire de connaître rapidement nos interlocuteurs pour traiter les sujets "efficacement". Nous rappellerons nos priorités : rémunérations, carrières et attractivité ! Sans oublier donc, les conditions de mobilisations des agents pour la période des JO. Là, il y a carrément URGENCE !
Concernant les rémunérations, rappelons qu’avec seulement une hausse minimale de 3,5% en 2022 plus 1,5% en 2023 et avec 5 points d’indice pour tous (24,61 € mensuels), les agents sont très loin du compte car les salaires du secteur public ont malgré tout décroché de plus de 10% en deux ans par rapport à l’inflation et par rapport aux salaires du secteur privé.
L’inflation a ralenti, mais elle reste bien présente en moyenne à +3,5%. Elle est d'ailleurs toujours très forte sur les produits alimentaires : +12%. Et, il faut encore supporter de nouvelles augmentations des prix en 2024. Parmi elles, nous pouvons citer : +8,6% pour l'électricité (voire plus selon les abonnements), +8,1% pour les mutuelles, +6% pour les assurances et sans oublier les +100% sur les franchises médicales (à lire ici).
Pour l'UNSA Douanes, une hausse de salaire est indispensable en 2024 et pour tous les agents titulaires et contractuels A, B et C !
Par ailleurs, c'est toute la Fonction publique qui doit redevenir attractive et offrir des perspectives de carrière pour tous. L’accentuation de la « rémunération au mérite » voulue par E. Macron (qui existe déjà dans de nombreux ministères, ne l'oublions pas !) ne résoudra en rien l’absence de politique salariale négociée. L'accès au logement est aussi un vecteur fort d'attractivité, la DGDDI doit revoir ses ambitions à la hausse dans ce domaine. Enfin l’amélioration des conditions de travail et de la qualité de vie au travail sont des chantiers à conduire sur la durée, il ne peut y avoir de pause au dialogue social !