Ce mercredi 1er décembre, l'intersyndicale DGDDI a rencontré M. le ministre Olivier Dussopt à Bercy. Cette réunion était attendue depuis deux mois. Y assistaient également, pour le ministère, M. le directeur de cabinet et Mme la secrétaire générale, ainsi que pour la DGDDI Mme la Directrice générale et son adjoint.
Il est annoncé une « ambition » budgétaire de près de 150 millions d'euros sur 4 ans.
C'est-à-dire 37 millions d'euros par an.
Or, une majeure partie de cette somme est affectée à des postes :
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déjà annoncés (modernisation des outils informatiques, sans qu'il y ait d'annonce quant à un nécessaire développement en interne de tous les outils logiciels) ;
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déjà programmés suite à la mobilisation des personnels pendant plusieurs mois au printemps 2019 (équipement, immobilier) et poursuivis dans le cadre du plan de relance ;
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ou prévisibles au regard de la montée en charge de l'agence européenne Frontex (avec seulement 2 nouveaux hélicoptères et 2 nouvelles vedettes garde-côtes), et notoirement insuffisants puiqu'en 15 ans, une 20aine de brigades nautiques ont été supprimées.
De fait, les rares nouveautés résident en l'acquisition de nouveaux moyens pour les laboratoires, à hauteur de 0,45 millions d'euros sur 4 ans (soit 850 € supplémentaires/mois/laboratoire...) et de 9 nouveaux scanners.
Pour le reste, la déception est PROFONDE.
Les « gains de productivité » sont estimés à 35 millions d'euros/an au bout du processus. Et la « redistribution » aux personnels est de seulement 3,2 millions d'euros en une fois, avec une prime exceptionnelle « chèque élections » en cette fin d'année 2021 ! C'est-à-dire que le Gouvernement méprise les personnels, en ne leur accordant que des miettes sur les économies réalisées.
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Sur la mesure financière pérenne et le ratio des promotions, en vue de tenir compte de l'adaptation forte des agents depuis plusieurs décennies, il n'y a pas de marge de manœuvre financière. Un refus incompréhensible d'alignement de l'indemnité mensuelle de technicité (IMT) sur le niveau déjà en vigueur à la DGFiP... Seule la prime exceptionnelle « élections » est à l'ordre du jour !
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Sur la cartographie, il n'y a pas de « cible », donc d'engagement !
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Sur le schéma d'emplois, après relance de notre part, la DG confirme qu'il n'y aura pas +33 emplois en 2022, mais finalement -150 à minima.
Par ailleurs, nous récusons les méthodes déloyales de communication du ministre, qui transmet ce même jour un courrier se prévalant de notre consultation, avant que cette dernière n'ait eu lieu ! Des méthodes se permettant de préjuger de l'avis de la représentation du personnel. La rupture de confiance est nette.
Par égard pour nos collègues, les usagers, la Collectivité, nous refusons de cautionner plus avant de telles méthodes. Nous ne mangeons pas de ces miettes là. Nous appelons les intersyndicales locales à en faire de même.
L’intersyndicale DGDDI : CFDT-CFTC – CGT – USD-FO – SOLIDAIRES – UNSA-CGC