L’UNSA Douanes constate que le gouvernement s'inscrit pleinement dans la politique de notre propre ministre O. DUSSOPT (à lire : Bercy n'en voulait pas...), en n’ayant pas su apporter une réponse simple et concrète aux agents publics qui voient, tous, leur pouvoir d’achat diminuer.
Des dirigeants menteurs, manipulateurs et méprisants
La ministre de la Fonction publique, A. DE MONTCHALIN, n'a de cesse de multiplier les contorsions verbales, d'affirmer des arguments biaisés et de manipuler les vérités pour essayer de justifier l'injustifiable : "Toutes les conditions ne semblent pas réunies pour une réévaluation immédiate du point d’indice”, a-t-elle annoncé ce jeudi 9 décembre lors d’une réunion avec les syndicats de fonctionnaires.
Pourtant, son homologue de Bercy annonce une croissance historique à +6,7% en 2021, soit son taux de plus élevé depuis 50 ans, grâce notamment aux bons résultats de ces dernières semaines sur le chômage. La Banque de France enchérit en précisant que le niveau d’avant-crise a été retrouvé depuis le mois d’août. De nombreux indicateurs sont à la hausse et les prévisions les plus optimistes pour toute l'année 2021 sont déjà dépassées au mois de novembre.
Mais rien n'y fait, la patronne de la rue de Grennelle enfonce le clou : “Ce n’est pas avec une simple hausse du point d’indice, une solution de facilité utilisée par tant de gouvernements pour ne pas augmenter franchement les salaires, que l’on peut vraiment résoudre et résorber les inégalités de notre fonction publique”
Du grand art : dans une même phrase, elle reproche aux gouvernements précédents de n'avoir rien fait d'efficace, tout en affirmant qu'elle détient la clé du problème. Oui mais voilà un fait incontestable Mme la ministre : tous les gouvernements précédents ont augmenté les fonctionnaires, mais vous RIEN ! Vous n'avez RIEN fait pour nous ! Alors vos discours ampoulés sur vos prédécesseurs sont pour le moins indécents !
Madame Irma met en garde la ministre ?
Puis de mettre en avant deux éléments pour justifier ce non-dégel.
- L’incertitude de la situation économique et le “consensus actuel des économistes”, qui “penche plutôt dans le sens d’une normalisation de l’évolution des prix”.
- Le besoin de concertation avec les acteurs du public au préalable, car une potentielle hausse du point d’indice “appelle nécessairement une consultation préalable de l’ensemble des employeurs publics, en particulier des collectivités”. “A fortiori à quelques mois d’échéances électorales importantes”, a précisé la ministre.
Ainsi le baromètre de la Ministre est enrhumé et son téléphone hors service, car c'est tout de même un comble que la responsable de la Fonction publique ne parvienne pas à consulter au préalable l'ensemble des employeurs publics.
Elle a aussi ressorti sa même soupe sur des mesures appelées pudiquement "ciblées" qui ne correspondent ni plus, ni moins, qu'à l'obligation légale de ne pas rémunérer un salarié à temps plein en dessous du SMIC. De même, elle donne rendez-vous en 2022 pour la suite de sa Conférence sur les perspectives salariales. Bref, du vent pour gagner du temps.
Pour l’UNSA Fonction publique, ce comportement est une faute politique majeure !
Avec 2,8% d’inflation sur 12 mois, le décrochage des salaires de la fonction publique est une réalité pourtant indiscutable !
Le SMIC, lui, devrait augmenter de 0,6% en 2022. Cela va à nouveau générer un rehaussement d'ajustement des premières grilles de rémunération et le minimum de traitement sera donc porté à l’indice 342 ou 343. Cela se traduira par des débuts de grille identiques pour les catégories B et C. C’est-à-dire un tassement salarial totalement incohérent. A responsabilités différentes, les salaires seront pourtant les mêmes. Cette situation montre une nouvelle fois les limites de la "politique salariale" du gouvernement.
Le gouvernement a donc refusé une nouvelle fois de revaloriser la valeur du point d’indice, seule solution pour contrer l’inflation et apporter une réponse à tous les agents fonctionnaires comme contractuels.
L’UNSA Douanes n'a plus aucune confiance envers ce gouvernement qui aura maltraité comme jamais les fonctionnaires. En moins de 5 ans, il a flingué les grilles salariales, détruit les CAP et instauré les pires règles de gestion en matière de promotions et mobilités.