Good Times Bad times
En 1969, Led Zeppelin écrivait ainsi le premier couplet de sa chanson « Good times Bad times » (traduit en français) :
À l'époque de ma jeunesse
On me disait que ça signifiait d'être un homme
Maintenant, j'ai atteint l'âge
J'ai essayé de faire toutes ces choses du mieux que je pouvais
Peu importe mes efforts
Je trouve ma route dans ce même vieux merdier
Comme l'affirmait Thucydide, l'histoire est un perpétuel recommencement. A vous d'en juger ci-après...
Le plan de reprise progressive d’activité de la douane devrait être connu lundi prochain et faire l'objet, dans un premier temps, d'une présentation en groupe de travail national.
Pour l'UNSA Douanes, ce plan devra, dans le strict respect de la réglementation existante sur le temps de travail, s’appuyer sur les contraintes métier et sur les plans de continuité de l’activité (PCA) avec une priorité absolue donnée à la protection des agents et à l’adaptation de l’organisation du travail, des missions et des locaux.
Nous revendiquons toujours une mise à disposition des matériels de protection adaptés en quantité suffisante et une formation préalable par des personnes compétentes. Cette revendication constitue pour nous un préalable à la reprise véritable des activités.
En relais de notre demande, l’UNSA Fonction publique a alerté les ministres sur l’incompréhension du plan de déconfinement au niveau des écoles primaires en posant la question de la sécurité des enfants, des personnels et la question de la responsabilité.
Lors de la 6ème audioconférence hebdomadaire entre les syndicats de la Fonction publique et le Secrétaire d’Etat Olivier Dussopt, ce dernier s’est inscrit dans la continuité des annonces du Premier Ministre sur le déconfinement : ce qui n'étonnera personne !
Si certaines réponses ont été obtenues, le flou, et même l'hypocrisie, persistent sur certains points essentiels.
Dussopt : droit dans ses bottes !
Vous pourrez constater ci-après que le représentant du gouvernement continue de diriger seul le navire public, en refusant tout débat et limitant les contacts au plus strict minimum avec les organisations syndicales.
Les masques ? On verra...
La prime ? Ça ne vous regarde pas...
Les tests ? Voyez votre médecin...
Les congés bonifiés ? On verra en 2021 ou 2022...
Des autorisations d'absence pour garder vos enfants ? Tapez dans vos CA !
Le Covid-19 maladie professionnelle ? Pas pour nous !
Une prochaine ordonnance ? Pas prévue.... pour le moment ! (comprenez : oui, le moment venu !)
La fourberie risque bien se poursuivre avec au programme : inégalités, injustices et déconsidération. Le pire étant pour les parents de jeunes enfants qui auraient à choisir entre la santé de ces derniers et leurs congés (déjà fortement spoliés, ne l'oublions pas !).
Nous notons par contre que la question d'utilisation des transports en commun au quotidien ne fait pas partie des priorités.
Attention Danger !
Nous n'avons eu de cesse de dénoncer l'autoritarisme qui s'installe chez nos principaux dirigeants. Leurs dernières interventions semblent même virer à l'autocratie et c'est un grand danger ! Les normes sociales qui se définissent actuellement se poursuivront après l'état d'urgence, n'en doutons pas !
Les principales informations obtenues lors de la conférence :
Les masques :
Le gouvernement s’est engagé à les fournir aux agents. Selon le secrétaire d’Etat, ils seront en nombre suffisant dans les services et les établissements publics. Deux types de masques seront disponibles : des masques grand public en tissu réutilisables et des masques chirurgicaux à usage unique.
Le port du masque ne serait pas obligatoire au bureau sauf pour les métiers à risques ou exposés. Mais tous les agents pourraient bénéficier d’un masque à leur demande.
Nous demandons à voir, vu les mensonges de la classe politique depuis le début de la pandémie
Les tests :
Pas de test spécifique et systématique dans la fonction publique, c’est l’agent susceptible d’être atteint par le Covid-19 qui se le verra prescrire par son médecin.
Bref : 100% risques maximum !
Compte Épargne Temps : Le déplafonnement des CET est bien prévu. Passant de 60 à 70 jours pour les agents de l’Etat avec une possibilité de verser 20 jours au lieu de 10.
Quand çà les arrange…
La situation des agents en ASA après le 11 mai :
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Pas de changement pour les agents publics à risque, ils pourront bénéficier, s’ils ne peuvent télétravailler, d’une ASA.
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Entre le 11 mai et le 2 juin, les agents gardant un enfant devraient fournir une attestation indiquant l’impossibilité de l’accueil en établissement scolaire ou crèche pour conserver cette ASA. Ils pourraient bénéficier d’une certaine souplesse en fonction de leur département de résidence et de l’organisation de l’école de leurs enfants. La doctrine ne semble pas complètement arrêtée.
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Après le 1er juin, et si retour à la "normale", au cas où les agents préfèrent ne pas mettre leurs enfants à l’école alors que c’est possible, ils devraient alors, selon le Secrétaire d’Etat, prendre des jours de congés.
En clair quand ils disent que c'est sur la base du volontariat le retour à l'école, ils mentent par omission en oubliant sciemment d'indiquer les conditions !
Télétravail et congés :
Les agents placés en télétravail ne seraient pas dans l’obligation de prendre de nouveaux jours de congé (maximum 5 jours entre le 16 avril et la fin de l’état d’urgence sanitaire). Aucun nouveau texte ou ordonnance ne serait envisagé pour l’instant...
Chat échaudé craint l'eau froide ! Vu le coup de massue de l’ordonnance du 16 avril !
L’UNSA a de nouveau insisté sur la nécessité de privilégier le télétravail pendant la période de risque de contamination.
Les congés bonifiés 2020 :
Ils pourraient être reportés jusqu’en 2021 ou 2022 et étalés dans le temps, sous réserve de faisabilité et d’organisation du service.
L’accompagnement psychologique :
L’UNSA demande le maintien des structures d’accompagnement psychologique post confinement. Elles devraient être maintenues quelques semaines après le déconfinement pour la Fonction Publique d'Etat.
La titularisation :
Dans la fonction publique de l’Etat, les titularisations seront maintenues sauf en cas de prolongation de stage.
La restauration, un sujet porté par l’UNSA Fonction Publique :
L’UNSA Fonction Publique demande que soit précisée l’application du décret restauration/frais de mission d’autant que les Restaurants Administratifs ne rouvriront pas tout de suite. De plus, la fermeture des restaurants traditionnels implique que des solutions soient trouvées pour faciliter la restauration de ceux qui n’ont plus de solution.
L’UNSA Fonction Publique alerte sur la nécessité de maintenir la possibilité d’accorder des Titres Restaurant pour les agents qui télétravaillent dans les conditions définies par la Commission Nationale des Titres-Restaurant.
Les primes exceptionnelles :
Deux décrets sont en cours de préparation, l’un pour la FPH et le second pour la FPE/FPT. Leur publication simultanée pourrait intervenir rapidement. Il est à noter que le gouvernement estime que le sujet des primes exceptionnelles n’a pas à être soumis au dialogue social !
Pas gênés de mettre en place un Etat autoritaire sans aucun doute !
Covid19, maladie professionnelle toujours pas reconnue !
La reconnaissance de la maladie professionnelle imputable au service est un point dur pour l’UNSA Fonction Publique. A cette heure, le dossier reste ouvert mais la seule certitude porte sur une reconnaissance pour les seuls soignants.
Ces informations ne peuvent que renforcer l'UNSA Douanes, dans son refus d'aider les gouvernants en quoi que ce soit pour remettre en route l'administration.
Pour continuer d'avancer, nous vous renvoyons à la dernière phrase du refrain de Led zeppelin :
Je trouve ma route dans ce même vieux merdier !