Bilan de la journée du 19 mars 2024

Les organisations syndicales de la fonction publique CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA appelaient à une journée de mobilisation face à l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique, dans un contexte d’inflation encore soutenue. 

L'UNSA Douanes s'exprime régulièrement sur la question des rémunérations :

Budget 2024 : Bercy annonce 10 milliards d'économie par décret !

LES SALAIRES ? Ce qui est possible pour eux contre l’inflation, doit l’être aussi pour nous !

Le Gouvernement veut taxer toujours plus les malades

En 2024, de nouvelles dispositions sont mises en œuvre en direction des agents du public.

Elle réclame également la tenue, à la DGDDI, d'une instance dédiée à la revalorisation du régime indemnitaire de l'ensemble des personnels douaniers.

Ce 19 mars, le mot d'ordre général n'était pas (encore) la grève mais la mobilisation par tous les moyens, y compris par la grève. Dès lors, les chiffres du gouvernement, qui annonce 6,42 % de grévistes dans la Fonction publique d’État, dont 10,50% à Bercy et 4% à Montreuil, n'étaient pas le baromètre essentiel. Nous pouvons toutefois remarquer que ce taux, s'il reste faible, a tout de même doublé depuis le dernier appel lancé le 13 octobre dernier. 

Les syndicats ont par contre salué une mobilisation plutôt massive ce mardi dans la Fonction publique : dans un contexte difficile, 100000 manifestants se sont rassemblés dans les 120 cortèges présents sur le territoire (en octobre, 200000 personnes avaient répondu à l'appel dans 230 cortèges, à la différence que cette journée appelait tous les secteurs européens d'activité confondus). Jusque-là, l’exécutif refuse une revalorisation générale pour les agents publics, au motif notamment d'un contexte budgétaire contraint. Il se contente de renvoyer le sujet dans le cadre d'une nouvelle réforme de la fonction publique à venir, avec un développement de la rémunération au mérite...

Le gouvernement Attal ne peut pas négliger la montée du mécontentement des salariés du secteur public. L'UNSA maintient la pression et appelle à ouvrir, sans délai, des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, via notamment une hausse du point d'indice. 

Quelles suites apportées à ce mouvement ?

Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, ambitionne de mettre en place des négociations salariales annuelles sur le modèle des négociations annuelles obligatoires (NAO) du secteur privé. Mais pour l'heure, il peine à convaincre nos représentants nationaux sur l'impartialité de sa démarche.

Le constat actuel est bien l'absence de nouvelles perspectives salariales.  Les syndicats nationaux ont prévu de se retrouver début avril pour en intersyndicale, afin d'envisager les suites à donner à la mobilisation, si le gouvernement reste fermé à toutes augmentations avant l'été. Dans ce contexte, la menace de grèves pendant les jeux Olympiques prend (malheureusement) de la consistance !

 

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