Consultez la version au format "PDF" : ici
L'UNSA Douanes avait annoncé, le 27 octobre dernier, sa volonté de ne plus participer aux groupes de travail relatifs à la préparation des Lignes Directrices de Gestion (LDG) Promotions (à lire ici).
En effet, nous avions formulé plusieurs revendications et notamment la création d’une commission annuelle de promotion par catégorie, dans laquelle les représentants des personnels seraient présents, ainsi que la mise en place de plans de qualification pluriannuels, afin d’ouvrir davantage de promotions.
Aucune de nos propositions n'avait reçue l’agrément de nos dirigeants. Pire encore, la suppression des CAP est actée. Les instances paritaires de consultation, qui permettaient aux représentants des personnels de veiller à un traitement juste et équitable entre agents, sont balayées d'un revers de la main.
Dorénavant, les décisions de promotions seront prises par un petit groupe d'administrateurs qui n'aura aucun compte à rendre aux personnels. Ainsi, laisser croire aux agents qu'il seront nommés selon la qualité de leur dossier, sans qu'aucun autre paramètre, disons plus « discutable », ne soit pris en compte, c'est proposer de la contrefaçon !
Cette façon de procéder est inacceptable, l’UNSA DOUANES avait donc fait le choix de laisser l’administration à ces chères études, en compagnie de ceux qui accepteraient de participer à cette mascarade.
La DG nous relance...
Aujourd'hui, nous étions de nouveau conviés à débattre du projet des LDG Promotions, au motif que des avancées significatives sont apportées par la DG. Belle manœuvre de la directrice, mais qui ne nous trompera pas. Il s'agit ni plus, ni moins, d'une reculade de son projet initial pour un retour aux textes ministériels concernant les mobilités.
Dès lors, comment pourrions-nous nous réjouir de ce retour à une situation qui prévalait auparavant ? C'est particulièrement vrai pour la mobilité liée au changement de corps de C en B, qui avait été abandonnée depuis de nombreuses années.
A y regarder de plus près, ce retour à la case départ ne saurait être une « victoire » syndicale, puisqu'il n'y a pas d'avancée réelle, mais juste le maintien de ce que nous risquions de perdre du fait de l'excès de zèle de la direction générale. C'est même un grand classique, quand on veut vendre une voiture d'occasion à 10 000 euros, on l'affiche à 12 000€ pour concéder généreusement 2 000€ de remise.
LDG : Loin D'avoir Gagné ?
Il est habile d'inviter les organisations syndicales à venir discuter d'éléments et d'acquits sociaux que nous ne perdons plus, mais c'est encore une fois l'arbre qui cache la forêt. Finalement les règles de promotions seront totalement chamboulées et les CAP passeront bien à la trappe sans vergogne. Ce n'est plus du dialogue social, c'est du dialogue de dupe ! La DG est donc très LDG notre confiance !
Pour nous, il est toujours improbable d'aller cautionner ces décisions historiques qui marquent un recul fondamental dans les droits des personnels, en instituant la mort du droit de regard syndical, et des agents par la même occasion, sur les évolutions de leur carrière.