L’administration a voulu consacrer une réunion technique dédiée aux systèmes informatiques, le 28 mai dernier. Il y était notamment question de la feuille de route des TSI et de l‘usage de la softphonie.
Toutefois, la mobilisation des personnels TSI engagée depuis la fin d‘année 2023, occupe à juste titre les principales préoccupations du moment. Là encore, l‘administration se trouve à un tournant décisif pour son avenir...
Un devoir de mémoire...
En préambule, l’UNSA Douanes a rappelé son intervention, datée du 30 juin 2020 à l’occasion d’un GT Informatique et nomadisme en Douane, qui reste malheureusement d’actualité :
« Ce GT nous laisse un goût amer d’inachevé, car derrière l’informatique, il y a des femmes et des hommes : il serait enfin temps de s’intéresser à leur métier et aux perspectives qui leur sont offertes au sein de notre Administration ! GT après GT, les sujets informatiques sont abordés sans qu’une politique globale ne soit définie. Les TSI voient encore leur champ de compétence s'étendre sans être formés / informés / compensés, et les soucis de recrutement risquent de s’accentuer. »
DGDDI : l’indemnitaire et le parcours de carrière à la vitesse de 56K !
L’administration, qui n’a donc pas pris en compte notre avertissement, fait face désormais à la mobilisation des personnels TSI, apparue fin 2023, et nous avons entrepris de nouvelles démarches dès janvier pour les soutenir. Cette catégorie de professionnels spécialisés dans les systèmes informatisés a été laissée de côté depuis bien trop longtemps. C’est pourtant un maillon essentiel au bon fonctionnement de toute l’administration. Alors certes, des réponses ont été données par la DG, notamment sur l’organisation de la filière. Mais pour le reste, cela demeure encore assez timide.
Un nouvel audit doit déterminer les besoins en ressources matérielles et humaines pour améliorer les conditions de travail. Son résultat n’est pas encore connu. Mais surtout, la filière n’a toujours pas de garanties pour un déroulé de carrière jusqu’à la catégorie A. Quant à l’évolution nécessaire du décret de 1971 pour une refonte du régime indemnitaire, le sujet reste suspendu aux décisions de la DGAFP.
Pour ce qui est du parcours de carrière, nous avons plaidé pour une forte reconnaissance des agents, dont l’implication est essentielle au bon fonctionnement de toute la douane. S’ils venaient à quitter massivement la DGDDI, son activité serait largement pénalisée. En outre, l’administration doit identifier les besoins d’adjoints au TS2I et les pourvoir rapidement.
Pour l’UNSA Douanes, un plan d’action d’attractivité et de fidélisation, incluant une GPEC, une politique de qualification et de promotion (plus de postes) et la création d'une filière expertise informatique, est nécessaire.
Consultez en détail notre tract dédié : Montreuil a-t-elle la fibre ?