Déclaration liminaire CTSD DIPA du 06 mars 2020

LES AGENTS constituent LE SYNDICAT qui organise LE CONTRE-POUVOIR ! Alors, impliquez-vous, ne cédez pas au fatalisme. Constituez un collectif, plébiscitez une cause commune à travers laquelle chacun se sentira valorisé. L'union fait la force et c'est seulement ainsi que la cause des travailleurs est toujours reconnue. Rejoignez notre union syndicale et venez porter vos contributions pour un quotidien au travail plus juste, plus valorisant et plus reconnaissant : rejoignez l'UNSA Douanes ! 

 

Déclaration liminaire CTSD DIPA du 6 mars 2020

Monsieur le Président,

La bombe lâchée par le Directeur Régional d’Orly le 11 février concernant la création d’une nouvelle brigade en 10h issue d’une fusion entre les brigades Piste et Fret et Périphérie a fait bondir les agents et les représentants du personnel que nous sommes. L’intersyndicale de la DIPA vous manifeste dès aujourd’hui clairement son refus de voir, encore une fois, le protocole horaire 82-2002 foulé au pied. Les agents des douanes ont des droits, il faut les respecter. Ce n’est pas parce qu’en 2005, le chef de la division 1 avait déjà largement piétiné le protocole, qu’il faut rééditer l’expérience. Même si nous n’en sommes qu’au stade de projet , sachez que vous avez en face de vous des organisations syndicales et des collègues unis pour la défense de ce qui constitue l’un des éléments de l’ADN de notre Direction. Nous souhaitons donc connaître vos intentions à ce stade sur le calendrier envisagé et les modalités pratiques de cette fusion. Nous regrettons que les collègues des deux unités, concernés au premier chef, n’aient pas été  les premiers consultés et avisés, ce qui occasionne d’ores et déjà de l’anxiété au sein des équipes de ces deux brigades.

Autre sujet d’actualité brûlant : le Coronavirus ou CoviD-19. Pourquoi a-t-il fallu attendre des interventions syndicales auprès de la DI et de la DG pour que les choses bougent et que l’administration prenne la pleine ampleur de ce qui est en train de se passer ? Le fait que nous soyons sur une zone aéroportuaire internationale avec un brassage de passagers et de marchandises venant du monde entier doit nous obliger à avoir un haut niveau de protection. Sur ce sujet, nous exigeons un point sur la situation à la DIPA : combien de collègues ont été recensés comme revenant de zones à risques, combien  de collègues sont aujourd’hui confinés chez eux ? Combien d’agents sont en autorisations exceptionnelles d’absence car habitant dans un cluster ? Un problème d’équité se pose entre les horaires administratifs et les horaires  longs. Les consignes étant d’octroyer des AEA uniquement sur les jours travaillés, les agents concernés se retrouvent en déficit d’heures. N’ayant aucun symptôme, le 15 ne leur délivre pas d’arrêt de maladie. A situation exceptionnelle, ne peut on pas éviter de pénaliser doublement ces agents ? D’un point de vue matériel : le PLI a-t-il suffisamment de stocks de masques FFP2 ? Que faire en cas de date de péremption dépassée des masques (comme c’est le cas dans certains bureaux du Fret). Que faire également en présence d’un passager présentant des symptômes pouvant laisser penser qu’il est infecté (tant en termes  de  protection qu’en termes de prévention du risque sanitaire) ? Nous vous rappelons ici, Monsieur le Président, votre pleine responsabilité d’employeur concernant la santé des agents placés sous votre autorité.

Sur les sujets du Comité Technique d’aujourd’hui : beaucoup de points concernent la Direction d’Orly, petite Direction rattachée à la DIPA depuis 2018 qui a vu ses moyens matériels et humains s’améliorer au détriment de son autonomie. On nous avait promis que les spécificités de cette Direction seraient conservées. Or, deux ans après, force est de constater que le « modèle » Roisséen est imposé à Orly. Cette Direction est en chantier permanent et nous serons plus que jamais attentifs aux conditions de travail  de nos collègues.

Sur les effectifs : la DIPA est enfin sortie du marasme du sous-effectif chronique, en particulier pour la branche OP/CO et AG. Cependant, nous savons cette situation fragile notamment au gré des mutations.

Enfin, sur la fermeture du dépôt archives, nous sommes désolés d’avoir vu, au fur et à mesure des années, ce service laissé à l’abandon par la Direction, jusqu’à finalement s’éteindre avec la mutation des 2 derniers collègues, faute d’instructions de la part de leur hiérarchie sur l’avenir du service, ce qui a fait accroître la charge de travail de la BHR déjà bien développée. Comment s’organisera la gestion des archives résiduelles ?