Déclaration liminaire UNSA DOUANES au CTDI du 11 février 2020

DECLARATION LIMINAIRE UNSA DOUANES AU CTDI du 11 FEVRIER 2020

 

Monsieur le Président,

 

Moins belle la vie, titrait l’UNSA DOUANES suite au dernier CTR qui a entériné entre autres, les effectifs de la DI de Méditerranée que vous nous présentez aujourd’hui. Au-delà de la boutade qui nous va bien localement, ce titre dit bien ce que gouvernement, ministère et administration, font vivre depuis années aux agents des douanes.

Toujours plus d’efforts pour toujours moins de reconnaissance et de perspectives d’avenir serein. Faut-il évoquer le projet des retraites futures qui laisse poindre une vie lamentable aux vieux jours d’un grand nombre de fonctionnaires ? Faut-il évoquer le sieur Gardette et son dépeçage de la douane ?

Ces sujets n’étant ni de votre ressort ni de celui de la douane, nous n’en rajouterons pas. Par contre, les lignes directrices de gestion qui vont impacter fortement et durablement les relations sociales en douane seront dans vos prérogatives, leur déclinaison actuelle nous font craindre le pire !

 

Pour le sujet du jour qui est celui de la répartition de la pénurie, nous savons très bien que vous n’êtes pas le magicien qui va pouvoir aller à l’encontre des décisions venues d’en haut !

 

Mais pour nous les choses sont claires, alors que trafics et trafic sont en progression exponentielle, la DG n’a rien trouvé de mieux que de ne tenir compte de rien et de nous ôter (départ de la DRGC inclus) réellement 19 emplois sur les effectifs de référence.

Brexit et ses effectifs « peau de chagrin » annoncés, ou pas, futurs trafics ou pas, la DG est bien plus prompte à réagir à la baisse qu’à la hausse, c’est toujours ça de gagné pour ces petits comptables courtelinesques !

 

Il est clair qu’en valeur relative vos effectifs sont largement revus à la baisse…Avec une précipitation non feinte !

Ainsi, comment expliquer à nos collègues de Toulon qu’après avoir attendu des années pour une révision à la hausse nécessaire des effectifs, alors que le travail le justifiait amplement, on sabre leurs emplois en quelques mois alors que se profile un nouveau trafic à même de remplacer celui qui vient de migrer sous d’autre cieux ?

 

De même la célérité mise à ôter les effectifs « gagnés » par une application informatique CIEL, contraste fortement avec la lenteur gastéropodienne, mise à combler les manques quand ils se font jour !!!

 

La rapidité de mise en place d’une division supplémentaire à Nice par anticipation de futures implantations d’effectifs nous laisse également perplexes. Les troupes ne sont pas là, les locaux dans les nimbes et le trafic supplémentaire inexistant mais le commandement va les attendre de pied ferme en somme…Et cerise sur le gâteau là, contrairement à Fos c’est validé par la DG !

Avez-vous le couvre-chef adéquat pour diriger cette armée Mexicaine ?

 

Par contre, le renforcement de Fos Scanner prévu et travaillé depuis septembre 2019 en notre compagnie, le matériel arrivant mi 2020, le projet n’a été ni validé encore moins mis en œuvre en termes d’effectifs par la DG. Il a donc fallu l’autofinancer par les effectifs DI… On perçoit qu’il y a bien deux poids deux mesures !

 

A comparer avec ce qui est réservé à la piétaille des B et C à Toulon, de bien d’autres services qui ne manquent pourtant pas de travail et d’occupations diverses autres que le contrôle Turc évanoui !

Nous serions passés pudiquement sur le « re-dénomiation » Principale et Princière du bureau de Monaco qui ne flattera que ceux qui y croient et ne changera pas la face du monde, si nous ne percevions pas un hiatus. Entre votre note générale sur le PAE qui indique des effectifs invariables et la note particulière de 6 pages (est-ce le volume qui crée l’importance du sujet ?), qui prévoit une facilité de reclassement de 2 agents !

Faut-il y voir malice ? Nombre d’emplois futurs, repyramidage sous-terrain ? Nous notons de plus que les effectifs repris sur la note ne correspondent pas à ceux du PAE.

 

Pour le reste nous interviendrons au coup par coup sur les différents secteurs géographiques de la DI. Mais vous ne vous étonnerez pas de notre opposition frontale à cette gestion de pénurie et ces saupoudrages que vous imposez, certes contraint et forcé.

 

La délégation UNSA : Cécile Dewasmes, Laurent Perini, Jean-Claude Pequignot, Sophie Cambien, Romain Despouy

 

Marseille, le 11 février 2020