L'intersyndicale de PACA Corse rencontre le nouveau DG à Marseille...

Le déplacement de notre nouveau Directeur Général à Marseille a été l’occasion pour les organisations syndicales d’évoquer les nombreuses difficultés rencontrées par les collègues dans l’exercice de leurs missions.
Après nous avoir assuré de son fort attachement à notre administration et de sa conviction profonde de sa place prépondérante dans les enjeux sécuritaires et économiques, chaque organisation a pu faire part des sujets de préoccupation des agents de la DI PACA-CORSE.

Sempiternel problème : les effectifs
Si l’on a bien évidemment conscience des contraintes budgétaires, il faut aussi que l’administration prenne acte de la limite de l’exercice.
On approuve évidemment les créations et/ou renforcements des effectifs de certains services (BSE de Port de Bouc, création d’un pôle alimentaire à Nice…), mais pas quand il s’agit de dépouiller les autres bureaux et brigades de leurs agents.
Focus sur un service en grande souffrance : la BSI de Toulon dont l’activité PPF estivale est grandement chronophage et source de stress pour l’organisation de la cote de service. Encore une fois, quel manque d’anticipation de l’administration ! Alors que les effectifs ont été réduits de 5 agents lorsque la ligne RORO s’est détournée de Toulon, la programmation de deux vols supplémentaires en provenance d’Algérie devrait induire des contrôles LCF : pas possible puisque la tenue des PPF mobilise les agents en service. Quelle frustration pour les agents de ne pas pouvoir faire de la LCF, en clair c’est laisser passer la fraude.
Sans faire un inventaire à la Prévert, nombre de nos collègues travaillent en mode dégradé, qu’il s’agisse du CODT qui gère un nombre croissant de hits LAPI non suivis d’effets faute d’agents sur le terrain, de la BSEMP, de la BSE de Port St Louis et le bureau de Fos en sous-effectifs constants.

Autre facteur d’insatisfaction : le manque de reconnaissance
Si le directeur général reconnaît l’intérêt de la communauté douanière pour ses missions, il n’en demeure pas moins que les agents se sentent, et à juste titre, déconsidérés. Il a fallu plusieurs années pour que les agents cibleurs des BSE Marignane et de Marseille Port puissent se voir attribuer la NBI qui leur revenait de droit…et dont les organisations revendiquent également la rétroactivité.
Le transfert de la mission CHORUS-DT à l’horizon 2025 crée également un malaise pour les agents de PLI. Et que dire de l’évolution des missions des services viticultures et des missions douanières en Corse ?
Toutes ces incertitudes sont source de stress pour les agents, dont certains ont déjà fait l’objet d’une mobilité professionnelle et/ ou géographique.

L’actualité immédiate : les jeux Olympiques
On attend toujours la note « officialisant » le niveau des primes par service. Il serait temps !
L’administration a été bien plus rapide pour annoncer aux agents que les congés d’été seraient très contraints.

Point positif de cet entretien : on a au moins eu la satisfaction de voir que le nouveau Directeur Général n’était pas à ce poste par défaut mais par conviction. Cependant nous restons prudents sur les évolutions à venir : avoir de l’ambition c’est bien mais avec les moyens humains et matériels adéquats c’est mieux ! On espère que la bataille budgétaire sera favorable à la douane, son avenir est en jeu.

 

Retrouvez le compte-rendu et son liminaire ci-après