Tract CGT - Solidaires - UNSA :
La Directrice générale interrompt précipitamment sa tournée d’adieux
Madame la Directrice générale,
Vous aviez annoncé votre venue le vendredi 26 novembre à Lyon Énergies Inter, dans le cadre du transfert des fiscalités.
Quand certains font la tournée des Zéniths ou des stades, vous, vous avez entrepris une tournée d’adieux des agents des services restructurés.
Après Tours, vous deviez vous produire à Lyon, avant de retourner à Marseille. Pourtant, nous apprenons à 48 heures de votre prestation que vous annulez ce déplacement, sans aucune explication.
Après l’accueil chaleureux et sympathique qui vous a été réservé par nos collègues de PACA, le 4 novembre dernier, auriez-vous redouté un accueil encore plus amical dans notre DI ?
À l’heure où nous écrivons ce tract, nous n’en savons rien.
C’est bien regrettable pour nos collègues de Lyon Énergies Inter qui avaient l’occasion de vous dire tout le bien qu’ils pensent de cette réforme que vous défendez si ardemment.
Au moins, vous auriez pu mesurer tout le désarroi et la détresse dans laquelle vous avez plongé des centaines de familles de douaniers.
En AURA, nous savons parfaitement ce que le mot restructuration signifie. Il est synonyme de souffrances, drames familiaux, reconversions professionnelles imposées et mutations contraintes.
Avec cette réforme mortifère pour la Douane, vous resterez comme la Directrice générale qui aura détruit le plus d’emplois, sans jamais vouloir avancer vers un accompagnement social qui prenne réellement en compte tous les dommages du transfert de la fiscalité à la DGFiP.
Nous n’avons pas de mots assez durs pour qualifier votre intransigeance et votre volonté de faire de l’obstruction quand nos représentants nationaux tentent de négocier avec vous.
Dans un passé pas si éloigné, hélas, nous avions mené une négociation sur l’accompagnement social dans le cadre du PSD. On en mesure encore la portée aujourd’hui avec des chantiers qui continuent de se poursuivre sur l’amélioration de nos conditions de travail, après avoir obtenu notamment des garanties de reclassement à la résidence et des revalorisations indemnitaires conséquentes.
Au lieu de jouer franc-jeu avec nous, dans l’intérêt de nos collègues, vous n’avez eu de cesse de repousser toujours plus loin le moment où, enfin, vous abattriez vos cartes sur l’accompagnement social. Il est inutile d’être un expert en dialogue social pour deviner qu’après autant de tergiversations, de dérobades ou de trahisons, la hotte du ministre n'est pas garnie.
Nous n’oublierons pas non plus que le 20 octobre dernier, son directeur de cabinet promettait à nos représentants nationaux une rencontre avec le ministre très rapide, avant décembre.
Nous n’allons pas hypothéquer l’avenir, mais nous ne sommes ni crédules, ni naïfs et à 4 jours de la fin du mois de novembre, nous ne voyons pas comment il pourra tenir sa parole !
De plus, alors même que nous n’en sommes qu’au début du transfert des missions fiscales, certains collègues des services les plus impactés par la réforme se voient écartés du dispositif d’accompagnement, au prétexte qu’ils ne seraient pas en charge des « bonnes taxes », c’est-à-dire celles qui sont transférées en priorité. Vous cumulez ainsi la division à la trahison.
Trop c’est trop !
On n’appâte pas les syndicalistes avec des promesses ou des paroles, il faut des actes.
Vous n’avez plus la confiance des agents, ce n’est pas un scoop, mais après le camouflet que vous venez d’infliger aux agents de Lyon Énergies, ils savent à présent que votre mépris envers eux est sans limite.
Lyon, le 26 novembre 2021