Le gouvernement a annoncé hier le report de la revalorisation des pensions de base de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) et des régimes alignés. Initialement fixée au 1er janvier prochain, cette revalorisation est décalée au 1er juillet 2025, dans le but de réaliser des économies budgétaires estimées entre 3 et 4 milliards d’euros, au détriment des retraités.
Pour l’UNSA, cette proposition inacceptable frappe indistinctement les petites pensions et celles les plus élevées. Déjà appliquée en 2009, 2014, 2015 et 2018, au total, en 13 ans, la revalorisation des pensions aura été retardée de deux ans et neuf mois. Sans revalorisation des pensions en fonction de l’inflation pendant les six premiers mois de 2025, les retraités verront donc leur pouvoir d’achat diminuer.
L’ancien gouvernement avait justifié sa réforme des retraites en prétendant défendre les pensionnés les plus modestes par l’augmentation de leurs pensions. Cette promesse est déjà oubliée, rendant encore plus injuste la réforme.
L’UNSA dénonce ces arrangements pour économiser quelques milliards, toujours au détriment des mêmes : les assurés sociaux et les retraités. Les employeurs, eux, ne sont jamais mis à contribution alors que d’autres solutions existent. Par exemple augmenter progressivement les cotisations employeurs pour financer les pensions sans reporter leur revalorisation ou encore augmenter les impôts des grandes entreprises ou sur les hauts revenus pour maintenir les revalorisations sans pénaliser les retraités.