Déclaration liminaire du CSA BFCCVL
Madame la Présidente,
L'UNSA Douanes se présente aujourd'hui devant vous pour lire une liminaire expliquant les raisons de boycott de ce jour, décidé par notre organisation syndicale. Tout d'abord, nous saluons le travail préparatoire de nos collègues présents qui n'ont évidemment aucune responsabilité quant à notre absence des débats.
Le "nouveau" Ministre de la Fonction Publique défend une politique de responsabilisation en affirmant récemment dans les médias que « L'Etat ne doit plus prendre en charge certains services, et ce sera à l'usager, au citoyen de les payer ». Ses actions ont mené à l'instauration de 2 jours de carence supplémentaires et à une baisse de 10% de l'indemnisation en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires. Notre gouvernement a confirmé un gel du point d'indice pour la rémunération de ses agents, une suppression de la GIPA et aspire à promouvoir une rémunération basée sur le mérite individuel.
Par ailleurs, d'autres mesures ont été suggérées comme notamment imposer un deuxième jour férié travaillé gratuitement, dit jour de « solidarité ».
Ses positions extrêmement radicales qui pourraient poser des pertes salariales de plusieurs milliers d'euros par agent à partir de 2025 et en particulier pour nos collègues douaniers qui font partie intégrante de la dit Fonction Publique, ont mené à une rupture du dialogue social.
Après des restructurations incessantes depuis de nombreuses années, des pertes d'effectif abyssales, des LDG qui obscurcissent pour la plupart de nos collègues les perspectives de carrière et la chute vertigineuse de leur pouvoir d'achat, les douaniers attendent autre chose que du mépris de la part de nos dirigeants.
Vous souhaitez reprendre le dialogue douanier sans délai ? Nous aussi ! Mais pour cela, il faudra que le ministre change sa méthode et nous ajusterons la nôtre en conséquence. En effet, c'est à lui que vous devez cette situation. Il est donc important de ne pas déguiser la vérité. L'UNSA Douanes attend de notre administration une réelle prise en compte des problèmes énoncés ci-dessus dans un véritable dialogue social dont les conclusions ne sont pas jouées d'avance.