SOS d'une DR en détresse !!!

S.O.S d'une DR en détresse !!!

La Guadeloupe apparaît comme une plaque tournante du trafic de stupéfiants en direction de l'Europe.

Plusieurs interpellations de personnels chez des acteurs majeurs du port ont été reprises largement dans les colonnes de la presse locale et même nationale suite à des saisies réalisées dans le fret
maritime en provenance de Guadeloupe.

N'en doutons pas...!! Les trafiquants ont bien pris conscience que le GPMG allait devenir le hub de la CMA-CGM, et déjà intégré dans leur "business plan" toutes les évolutions à venir (extension de quai et évolution vers un port en haut profonde pour accueillir des navires d'une plus grande capacité).

Du côté de la Douane, toujours aucune vision sur le projet tant attendu de "camionnette scanner mobile" ... Une succession de groupes et de réunions de travail stériles a démontré l'absence de pilotage ! La seule réponse étant : "C'est la DG qui gère" . NAVRANT !!

La récente commission d'enquête sénatoriale sur le narcotrafic aux Antilles qui s'est tenue le 18/12/2023, a donné lieu aux auditions de magistrats à la tête de la JIRS et des autres juridictions ,compétentes dans la zone Antilles-Guyane. Ces derniers s'accordent tous à dire que le trafic international de stupéfiants dans la zone Caraïbes connaît une explosion sans précédent.
La Guadeloupe va être engloutie par un "tsunami blanc" si la réaction n'arrive pas rapidement de la
part de la Douane et même des Autorités publiques, plus largement.

A titre d'exemple, deux affaires ayant conduit à la saisie de plus de 300 kg de cocaïne dans le fret aérien a permis aux services de la Police judiciaire de procéder à plusieurs interpellations de personnels gravitant dans cette zone "grise" qu'est la zone de fret à Pôle Caraïbes
Là encore, les trafiquants ont bien compris que la Douane se révèle impuissante à surveiller et dissuader le trafic de stupéfiants sur une plateforme logistique "gruyère", ceci en grande partie à cause d'effectifs sous-dimensionnés et de moyens matériels obsolètes.
En outre, suite aux mesures préfectorales prises en Guyane, nous assistons à une explosion du phénomène des mules transportant les stupéfiants in corpore (plus de 100 mules observées sur l'année 2023). La gestion de ces procédures lourdes est une vraie plaie pour le service SU du Raizet qui est très vite débordé voire asphyxié notamment avec une situation RH déjà exsangue. Situation qui risque de créer de réels risques psycho-sociaux chez des agents fatigués et surmenés par des vacations à rallonge régulières se terminant aux alentours de 5h du matin.

Et pourtant, lorsqu'on fait l'état des lieux au sein des services douaniers en action sur ces zones portuaires et aéroportuaires où le flux de marchandises tend à l'augmentation :
C'est vraiment pas fameux !

Ces services sont sous-dimensionnés tant en moyens humains que matériels.
Voilà la réalité de notre Douane en Guadeloupe!

Une enquête du journal Le Monde publié le 11/10/2023 met en lumière la nature de narco-état de l’île de la Dominique voisine, située à quelques encablures de Marie-Galante, offrant l’achat de la nationalité dominiquaise à des trafiquants sud-américains.
Mais alors, qu'attend notre Administration pour monter en charge sur ce département en proie à la gangrène du narcotrafic ?
Attend-elle de voir notre archipel ressembler à la Belgique ou aux Pays-Bas, avec tous les méfaits engendrés par le trafic international de drogue?

L'UNSA s'interroge sur ce manque de vision et d'ambition pour faire évoluer la Douane dans la zone Antilles.
Notre Guadeloupe est le premier point d'entrée dans l'Union Européenne au sein de la Caraïbe.

Les défis de demain doivent être relevés dès maintenant de crainte de se voir dépasser par le phénomène hors de contrôle qu'est le trafic international de stupéfiants.

Espérons seulement qu'il ne soit pas déjà trop tard...!!!

La DR de Guadeloupe souffre d'un sous-effectif chronique du à une mauvaise évaluation de la charge
de travail des personnels douaniers depuis maintenant plusieurs années.
Réponse de la DG : Aucun poste offert en sortie du dernier stage de contrôleur pour la Guadeloupe.
Pis encore, la fermeture annoncée du CLI avec des suppressions de postes à la clé !
La perte de la mission ne peut à elle seule justifier la perte d' emplois. Ces emplois auraient pu être utilisés là où les besoins existent localement et servir une montée en capacité opérationnelle des
services.

L' Administration ne nous entend toujours pas. C'EST DÉSESPÉRANT !!!

La mission CCRF va également venir mettre en exergue le manque d'effectifs au bureau de Jarry au regard de l'ampleur du flux à contrôler qui va littéralement submerger ce service dans un avenir proche. Eh oui, la DR de Guadeloupe s'est vu enrichi d'un ETP pour tenir cette mission !
LA DGCCRF ne nous a-t-elle un peu roulé dans la farine sur le sujet? Ou alors, peut-être était-ce bien convenu...?
Autre exemple, le bureau du Raizet vit des heures difficiles à tel point que certains anciens souhaitent la bienvenue en enfer aux nouveaux affectés. Quelle ambiance ! Mais si ces mots sont lâchés, c'est que le problème est réel. Et on en revient encore au défaut d'effectifs au regard de la charge de travail. Tout ne peut être réalisé avec des automates et des algorithmes.
Il faut des hommes et des femmes pour que ça tourne !!

Pour répondre à ces défis, l'UNSA revendique la création de deux cellules de ciblage fret portuaire et aéroportuaire composées d'agents des deux branches afin de permettre une meilleure synergie et un vrai croisement des compétences SU et CO et l'abondement en moyens humains et matériels adéquat.

L' UNSA réclame une réelle association des organisations syndicales sur ces sujets.
Voici un projet ambitieux à hauteur des enjeux qui se posent dans notre territoire !

Alors ne reculons pas devant le combat pour obtenir les moyens que mérite la Douane Française dans la zone Caraïbes !!!