Réunion du 28 JANVIER 2021 à Bercy : évolution de la crise sanitaire de la Covid

Retrouvez également notre "foire aux questions" mise à jour le 30 janvier 2021 : ici

Dans le cadre actuel, et avant d'aborder les différents thèmes de la réunion du 28 janvier, l’UNSA à porter en préambule les points majeurs suivants :

  • La suspension des réformes pendant la crise sanitaire

  • La restauration : quelles seront les solutions proposés si les cantines ne sont pas accessibles ? Comment se passe la prise en charge des agents ne pouvant pas aller à la cantine, ou étant en télétravail ?

  • La vaccination : le Ministère a-t-il prévu une campagne dans les services à destination des agents volontaires ?

  • Le télétravail, qui amène différentes réflexions :

    • c'est le meilleur geste barrière, mais le taux d’équipement n’est pas encore assez important et la prise en charge financière non réglée.

    • parallèlement, il convient d'être attentif au risque psychologique, les agents pouvant souffrir de cet isolement.

 

Les masques

Il faut être vigilant sur les masques utilisés. Les masques de catégorie 1 sont à privilégier, ceux artisanaux bien que « plus jolis » sont à proscrire. Les masques en tissu distribués aux agents du Ministère sont conformes à cette norme.

Un renouvellement des dotations de masque en tissu interviendra début mars. Elle sera confiée aux préfets pour les services déconcentrés.

 

Les distances et les jauges

L’apparition de variants du virus modifie la donne. Ils sont très contagieux et il faut donc renforcer les mesures barrières. A cet effet, le masque est un geste barrière majeur. (souvenons-nous des foudres reçus par la DG des Douanes lorsque les militants de l'UNSA Douanes revendiquait le masque comme geste barrière majeur en mai 2020 : nous étions accusés de colporter de fausses informations !!! A lire dans le compte-rendu GT PRA du 05-05-2020, paragraphe : Des masques ? Autant que de besoin !)

 

Viennent seulement ensuite des règles avec des recommandations.

Ainsi la distance recommandée entre individus, qui passe d’un mètre à deux mètres (espace de travail sans masque), de même que la jauge de 8m², s’appliquent de manière obligatoire lorsqu’il n’y a pas de port du masque.

Les règles vont évoluer pour la restauration collective, avec une distance de deux mètres entre les chaises, avec une dérogation pour les groupes limités à 4 personnes.

Concernant les jauges hors restauration collective, les directives prises par la Direction générale du travail sont attendues.

 

L’éventualité d’un reconfinement

A ce stade, il n’y a pas d’informations supplémentaires sur un nouveau confinement et ses modalités,ce qui n’empêche pas d’anticiper.

L’augmentation du taux d’équipement des agents est de l’ordre de 40%

La relecture des PCA est en cours dans les différentes directions du ministère.

En cas de confinement strict, avec fermeture des écoles, le placement en ASA garde d’enfants sera réactivé pour les agents concernés.

De même, si la restauration collective est fermée, le régime de l’indemnisation forfaitaire sera ré-enclanché (17,50€)

 

Le télétravail

Si le masque est le geste barrière n° 1, le télétravail reste un geste barrière important, qui évite l’affluence dans les transports, les cantines.

Le gouvernement veut que TOUS les agents qui, par leurs missions, ont la possibilité de télétravailler, devraient l’être 5/5 jours...

Toutefois cette organisation de travail peut être lourde à supporter surtout pour les personnels fragilisés placés en télétravail 5/5 jours. Ainsi, des adaptations sur le télétravail peuvent être prises en cas de souffrance avec permission de revenir sur le lieu de travail un jour par semaine.

La généralisation du télétravail 5/5 jours est donc bien un risque de voir émerger des problèmes psychologiques et d’isolement.

A ce stade, l’administration ne voit pas quelles sont les idées ou expériences à généraliser en termes de bonnes pratiques, quels outils sont à imaginer après ceux de diffusion de consignes aux managers et de création de la cellule d’écoute psychologique.

Le constat est pourtant implacable : le nombre d’agents se manifestant auprès des médecins de prévention est en augmentation. Pire encore, la cellule d’écoute psychologique en revanche, n’enregistre pas plus d’appels. Les solutions actuellement proposées ne sont donc pas suffisamment efficaces.

Il devient urgent de prendre le sujet à bras le corps plutôt que de prioriser les réformes visant à réduire les emplois !

 

La restauration

Le remboursement forfaitaire des frais de repas, prévu par la DGAFP, est toujours en vigueur. Mais, tant qu’une offre de restauration collective reste disponible, les agents ne peuvent bénéficier du remboursement forfaitaire.

Droite dans ses bottes, l'administration n'entend pas déroger aux règles : il n’est donc pas question pour l’instant d’étendre cette indemnité forfaitaire aux télétravailleurs, ni aux agents en présentiels même si l’accès aux cantines risque d’être plus difficile à cause des nouvelles normes de jauge et distanciation.

Idem pour les titres restaurants (TR) dont dans le champ d'application ne sera pas aménagé le temps de la crise sanitaire. Seuls les agents déjà bénéficiaires des TR conservent ce droit lorsqu'ils sont placés en télétravail.

Pour l'UNSA, ces dispositifs autour de la participation au repas des agents doit faire l'objet d'une concertation, tenant compte des contraintes imposées aux agents.

 

La vaccination

C’est un vrai sujet à étudier pour le Ministère, mais ce dernier n’a pas d’informations du gouvernement en retour. Il semble que ce sujet soit encore trop évolutif, notamment en fonction des possibilités vaccinales, pour élaborer efficacement un plan à destination des agents.

 

En revanche, pas un mot sur la suspension des réformes !

Pour l'UNSA, nos dirigeants ont des priorités bien trop dangereuses car, à l'état psychologique globalement perturbé par la crise sanitaire, il viennent ajouter du stress supplémentaire au agents visés par des restructuration. Cela nous paraît incompatible avec leur obligation de préserver la santé des personnels.