Comité de suivi des accords du 17 mai 2019 : un timing préoccupant...

Un comité de suivi de l'accord du 17 mai 2019 s'est tenu aujourd'hui. La Directrice a refusé son report, pourtant sollicité par l'ensemble des syndicats douaniers.

En attendant de pouvoir y revenir dans un climat social, que nous espérons plus serein à l'avenir, voici les propos liminaires que nous aurions pu porter, d'après les documents de travail fournis par l'administration.

Nous prenons acte des dotations pour l’ensemble des agents des Douanes. Nous pouvons nous réjouir de voir enfin l’administration prendre en compte la dotation d’équipements pour les personnels des Opérations Commerciales, qui jusque-là ne pouvaient compter que sur du matériel fourni par les CHS-CT ou achetés localement, quand les agents n’étaient pas obligés d’utiliser leurs effets personnels.

Du côté de la Surveillance, les collègues nous disent apprécier l’accès à plus d’équipements ; la notion de paquetage est intéressante au delà de la remise à niveau.

Il reste toutefois des pistes d’amélioration pour les agents de cette branche :

  • la perfectibilité du système GEKO ;

  • le gilet pare balle féminin ;

  • une meilleur gestion des stocks pour éviter les ruptures ;

  • le problème avec les tailles des équipements vestimentaires.

    Il arrive que le même vêtement commandé 2 années de suite, ne taille pas pareil.

    Il est urgent de veiller à un contrôle qualité plus exigeant.

  • un besoin de simplification des procédures de retour avec un interlocuteur unique et réactif.

    Peut-être que le système n’est pas totalement abouti du fait du départ de son initiateur ?


Enfin, les agents de terrain constatent régulièrement que le nombre de tableaux ne cesse d’augmenter : des prises de tailles, des mesures, des besoins, des inventaires, des chiffres, etc.

Au final, cela rend l'exercice contraignant. À croire que ces fichiers « Excel » disparaissent avec les contractuels qui les sollicitent !

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Du labAura aux rats de labo ?

Une vaste réforme des méthodes de travail et de la gestion RH des unités de Surveillance est en marche à la Direction générale et le fin limier se voit converti en spécimen de laboratoire.

Une fois n’est pas coutume, on balance une pseudo période de test : Le labAura, encore de la novlangue de techno hors sol qui pense avoir tout compris pour résoudre les problèmes de la SU et s’affranchir de toutes les règles pour mettre au travail ces éléments perturbateurs.

Cela se passe en marge du comité de suivi qui, au final, nous est refusé. Que faut-il en penser : pendant que d’un côté, on tergiverse sur l’épaisseur des chaussettes, de l’autre on dynamite la gestion RH des brigades et par là même la vie des agents ?

Nous ne sommes pas dupes, la réflexion est déjà terminée et tout est bien ficelé pour pouvoir étendre les méthodes du labAura (plus d’heures de nuit, nuits jusqu’à 6h, astreintes non rémunérées, perte totale d’initiative, perte de souplesse sur les côtes de service, etc.), en s’affranchissant sans vergogne des instances de dialogue social, des règles RH et des instructions cadres. Cette méthode nous la connaissons que trop bien depuis bientôt 3 ans.

L’UNSA Douanes entend déjà le petit refrain arriver : « De quoi vous plaignez vous ? On vous donne des moyens pour travailler !!! »

Il faut rester humbles et réalistes, nous avons simplement été dotés, du couteau du boucher, de la truelle du maçon ou du pinceau du peintre, soit autant d’outils qui sont un minimum pour exercer ces métiers, mais qui ne remplaceront jamais la qualité professionnelle de l’artisan.

Il en va de même en douane. Ce n’est pas parce que de haute lutte, nous avons obtenu une simple remise à niveau de nos équipements que cela donne le droit à l’administration de considérer les agents de la Surveillance comme des pions corvéables à merci, devant pallier tous les manquements de nos gouvernants.

L’UNSA Douanes et l’UDT combattront toutes les tentatives qui viseraient à détériorer les conditions de vie et de travail des agents de la Surveillance.